Foreground

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vendredi 16 juin 2006

En Bref...

Quelques morceaux choisis de l'immense quotiden gratuit Métro

Toutes des...

Il semblerait qu'il n'y ait pas que moi qui ait noté certains effets de la vague de chaleur qui s'est abattue sur nous dernièrement. En effet M. Raoult (UMP) regrette que celle ci ait poussé collégiennes et lycéennes à porter des tenues "parfois très légères, à la limite de la décence" et "parfois assez provocantes". Alors est-ce la fin des mini-jupes et des strings dépassant des jeans dans les cours de lycées et de collèges? En tout cas il semble que les deux fédérations de parents d'élèves (FCPE et Peep) n'aient que très moyennement apprécié la missive envoyée par le député maire du Raincy (Seine-Saint-Denis) leur rappelant de veiller à la décence de leurs fillettes.

Problème de riches

Un concessionnaire Californien a attaqué la firme DaimlerChrysler après que la Mercedes CLK GTR fraichement vendu pour $1,7 million tombe en panne au bout de... 4km!
Comme quoi on ne se rend pas toujours compte des dangers d'acheter une voiture produite en seulement 5 exemplaires dans le monde. Ceci dit je conçois totalement qu'à ce prix là on hésite à faire tous les tests de fiabilité, sécurité, etc. C'est toujours un pincement au coeur d'envoyer $1,7 million contre un mur afin de voir comment les passagers réagissent au choc.
Bref vive les bonnes vieilles voitures à Papa (et Maman) éprouvées par des millions de conducteurs et par des centaines de millions de kilomètres parcourus.

CV édulcorés

Et maintenant les 5 minutes de dénonce du Foreground!
Au Pays-Bas, une étude récente a montré qu'un quart des CV envoyés serait bidonné. La première réaction que m'inspire cette étude c'est qu'il n'y a pas besoin d'aller aussi loin (même si c'est à coté) pour voir ce genre de magouilles. Et cette tendance est particulièrement vraie dans ma branche (i.e. le développement informatique). Les SSII en sont d'ailleurs les grands spécialistes.
Les exemples ne manquent pas:

  • les stagiaires sont envoyés chez les clients en tant que consultant,
  • les stages de fin d'étude sont transformés en première expérience,
  • les durées de missions sont allongées,
  • les vagues connaissances dans un domaine sont transformées en expertises (de fait tous les employés des SSII sont experts dans tous les domaines),
  • l'année d'obtention du diplôme et l'age du salarié de la SSII sont modifiés pour coïncider avec les diverses modifications effectuées,
  • etc.

Evidement la faute n'incombe pas exclusivement aux SSII. Car finalement si les entreprises clientes ne demandaient pas exclusivement des consultants pour effectuer des tâches que pourrait remplir un technicien supérieur, les SSII ne seraient peut-être pas devenues expertes en maquillage. Encore que c'est peut-être sans compter sur l'avarice de certains commerciaux...

Jérémie, éplucheur de feuille de choux.

lundi 12 juin 2006

Vague de chaleur

Cela fait maintenant quelque jours que le mercure a fait un bond spectaculaire. En temps normal je devrais être au bord de la crise de nerf à cause, notament, de mes déplacements quotidiens pour me rendre à mon lieu de travail...
Alors qu'y a de différent par rapport à d'habitude? Et bien il faut croire que nos amis du département communication des galeries Lafayette aient justement attendu que cette vague de chaleur titille les hormones commandant nos bas instincts pour nous sortir leur publicité sur leur nouvelle collection de maillots de bain.

Si je devais parodier une galigeade qui circulait sur Internet il y a quelque temps je dirais que les femmes ont mis en moyenne moins d'une seconde pour trouver les deux pièces du bikini contre ¼ d'heure pour les hommes.

J'avais songé dans un premier temps jouer le reporter pour prendre une photo sur le terrain dans une authentique station de métro. Mais, malheureusement, je ne me sentais pas de soutenir les regards (pour le moins) réprobateurs qui auraient pu méprendre ma démarche scientifique pour une vulgaire perversion. Et je ne me sentais encore moins d'expliquer à ma douce la présence d'une fille nue entre les photos de mariage de sa meilleure amie et celle de son anniversaire.
Et oui, derrière chaque bloggeur il y a une dame qui lui fait les gros yeux!

Pour reprendre sur la dame qui se détend lassivement sur son plongeoir, j'ai menti! J'avoue... elle s'exposait déjà depuis plusieurs semaines devant une poignée d'élus usagés de la ligne 14. A mon grand désarroi d'ailleurs car à ce moment le site des galeries n'affichait qu'une danseuse de flamenco sous le titre "la mode vie plus chaud". C'est pourquoi l'hypothèse du paragraphe précédent m'apparaissait de plus en plus comme une fatalité.

Un autre élément a cependant dissipé tous mes doutes quand à la nécessité d'écrire ce billet. En effet, aux Etats-Unis la chasse à l'indécence est ouverte!
Le Broadcast Decency Enforcement Act, loi "qui multiplie par dix le montant des amendes en cas de diffusion d'images ou de paroles jugées indécentes". Cette loi a été voté le 7 juin dernier notament suite à un évênement mineur s'étant produit lors de la finale du Superbowl 2004. Miss Jackson aurait eu un problème vestimentaire devant 130 millions de téléspectateurs provoquant l'ire des Chrétiens conservateurs (les potes de Shelley). D'ailleurs Junior (aka W Bush) n'a pas manqué d'exprimer son contentement suite à l'adoption du texte qui "renforce les familles".

Alors s'il y a des américains chrétiens et conservateurs présents sur le sol français, je leur suggèrerais de ne pas prendre le métro car en plus du fait qu'il y fait une chaleur à crever et qu'il risque de me piquer ma place assise, il risque de trouver la tenue de la première demoiselle bien indécente. Encore que je ne sais pas s'il arrive que ces gens quittent leur Texas natal...
Stéréotype quand tu nous tiens!

Jérémie, si avec ça je ne fais pas péter le nombre de visites ^_^

lundi 5 juin 2006

Lundi de Pentecôte

Aujourd'hui le Nouvel Obs titre La majorité des salariés seront en congé, c'est donc avec dépit que je constate que je fais parti de la minorité à avoir mon cul vissé sur ma chaise à mon lieu de travail. Ce qui a comme petit avantage de me permettre de lire la presse du jour. Cela ne compense pas la grasse matinée que j'aurais pu faire si j'étais resté chez moi mais au moins j'ai pu me tenir informé des différents débats et des incohérences inhérentes à cette journée de solidarité.

Tout d'abord quand je suis parti ce matin, outre le fait que ma douce ne m'a accompagné que sur le pallier (et en pyjama), la grosse différence était que les rues étaient désertes, aussi vide qu'un dimanche. D'ailleurs le trafic de la SNCF était aussi celui d'un dimanche; sympa pour les copains qui non seulement sont obligés d'aller au bureau mais qui en plus doivent s'entasser dans les wagons comme des bovins.

Si l'on met à part les 40% de galériens que nous sommes à travailler aujourd'hui, on constate que différents aménagement ont été mis en place selon les entreprises. Certaines ont juste décidé de déplacer ce jour à un autre jour (bizarre mais pourquoi pas). Le plus commun et sans doute un des moins douloureux étant le RTT imposé par l'entreprise. C'est un des moins douloureux car le meilleur, et c'en est d'ailleurs le plus grotesque, est sans conteste la solution mise en avant par la SNCF. Elle consiste en effet à répartir ces 7 heures de travail supplémentaires sur l'année. Il faut ici comprendre que les employés de la SNCF travaillent 3 minutes de plus par jour ô_O.

Je parlais au début d'incohérences, ma préférée étant que les routiers sont censés travailler mais que les poids lourds sont interdits de circulation (comme un dimanche finalement). On peut aussi souligner que les élèves et les professeurs ne travaillent pas aujourd'hui mais quid des parents ou de structures pour accueillir les enfants?

Il est aussi intéressant de noter que d'après Pierre Champvert, président de l'Association des directeurs d'établissement d'hébergement des personnes âgées (Adehpa), sur les 7 heures travaillées seulement "une demi-heure" est consacrée à "augmenter le nombre de personnel dans les établissements et les services à domicile". Le reste "va ailleurs pour permettre à l'Etat et à la Sécurité sociale de faire des économies sur telle ou telle dépense qui existait antérieurement."

Enfin comme dit notre bon vieux premier ministre, on ne va quand même pas "balayer d'un revers de main l'initiative de solidarité, sous prétexte qu'il y a des difficultés, sous prétexte qu'il y a peut-être même des incohérences." Peut-être! Je me marre! D'ailleurs pour lui cette "journée de solidarité" est une "révolution". C'est sûr que l'impôt en nature, on avait plus vu ça depuis la dîme!

Jérémie, Pause blogage
Sources:
Le Nouvel Obs
L'Express
Libération