Ce matin, comme tous les matins j'arpente les couloirs du métro le nez enfoui dans le 13ème tome des annales du disque monde : Les petits dieux. Lire en marchant tout en esquivant tous les autres usagers des transports en commun qui arpentent les mêmes couloirs est un exercice délicat demandant un minimum d'entrainement. Exercice auquel je suis devenu expert car je le pratique assidument tous les matins depuis bientôt 2 ans.

Toujours est il que, comme tous les jours, mes tribulations m'emmènent dans une rame de la ligne 14. Je lève les yeux de mon bouquin ; aucune place assise de libre, galère!
Pas de problème, je suis aussi rompu à l'exercice de la lecture debout dans le métro. La difficulté est de maintenir de livre ouvert avec une seule main, l'autre étant utilisée pour éviter de valdinguer dans tous les sens au premier cahot. Mais ce n'est pas le sujet...

Une station plus loin, la personne devant laquelle je suis planté fait mine de vouloir descendre. Je la laisse sortir m'assois donc à sa place toujours en ayant les yeux rivés sur mon bouquin.

Et là, une odeur particulière s'insinue dans mes narines... et elle n'est pas spécialement agréable même si elle ne me retourne pas l'estomac. Mais surtout cette odeur est parfaitement reconnue et identifiée : une haleine à la bière si je puis dire.

Je relève la tête pour toiser un peu le personnage, m'attendant à une sorte de bucheron barbu légèrement crassouille.
Cependant, et à ma grande surprise, c'est une jeune dame qui se tient assise en face de moi, en tailleur, bien maquillée et tenant dans sa main une grande cannette en fer de bière.
Elle est descendue à la station suivante et j'ai juste eu le temps de la voir terminer cul sec avant de jeter le réceptacle vide dans une poubelle avant que la rame ne reparte.

Jérémie, chocked!
C-real killer! Buveur de bières en série on se gorge d'orge, d'houblon et de malt à Whisky, Svinkels